Dernier jour de 2011…
Nous partons de bonne heure d’Exmouth pour un long trajet jusqu’à Karijini National Park où nous allons passer notre réveillon ainsi que deux journées dans le parc.
Nous parcourons environ 700km vers l’intérieur des terres où les voitures et les villages se font rares. Nous nous enfonçons littéralement dans le désert, ou plutôt : l’outback australien, une terre sauvage et inhospitalière pour l’homme. Bien que la route fût longue, nous avons pris conscience de beaucoup de choses essentielles dans l’histoire de ce vaste pays.
Dans un premier temps, les conditions dans lesquelles la population aborigène peuple ces vastes étendues de désolation depuis près de 50.000 ans ! Il relève d’un véritable exploit pour eux, non seulement d’avoir pu survivre et se développer dans un tel environnement, mais également la manière dont ils sont arrivés sur cette île il y a 50.000 ans. Les historiens ne sont pas certains des circonstances dans lesquelles ils ont découvert l’Australie, mais il est certain qu’il devait être au moins 25 personnes à traverser, d’une manière ou d’une autre la mer de Timor (proche de l’Indonésie) ce qui relève d’un véritable exploit, voir d’un miracle à cette époque ! Depuis la colonisation de l’Australie par les britanniques en 1788 (on pourra noter que les « blancs » n’ont passé que 0,1% du temps qu’on passé les Aborigènes en Australie), beaucoup de mal, de crimes, de massacres ont eu lieu… C’est un passé qui demeure encore présent dans les esprits, bien qu’aujourd’hui les australiens prennent doucement conscience du profond respect qu’ils méritent !
Dans un second temps, nous avons eu une pensée pour tous les explorateurs, qui parfois au péril de leur vie, s’obstinaient à explorer l’outback australien dans le but de découvrir une mer intérieure qui n’a jamais existée… Il existe des tas d’anecdotes décrivant les conditions épouvantables et les malheurs qu’ont connus ces expéditions. Les chameaux mourraient de soif, les hommes dévoraient des kangourous tout cru et mangeaient même la fourrure, le spinifex, une plante dont les épines causaient d’énorme plaies sur les jambes des explorateurs et de leurs animaux qui mourraient suite aux infections causées dans une chaleur étouffante… Bref ! Bien que sordide, l’histoire de l’Australie est passionnante !
Le soir, nous arrivons au camping dans Karijini National Park où nous passerons en 2012 dans une très belle ambiance : Un groupe super, de la musique, la douceur du soir, un coucher de soleil, un peu d’ivresse, et un désert JUSTE POUR NOUS !